Le Parti de Gauche Avignon proteste contre le matraquage publicitaire actuel.
En septembre 2015 la firme Clearchannel a remporté l’appel d’offre lancé par la ville d’Avignon concernant le marché des mobiliers urbains (voir le communiqué – cliquez).
Depuis fin novembre, les avignonnais ont vu fleurir en ville de nouveaux panneaux d’affichage dans une proportion telle que beaucoup d’habitants en sont arrivés à saturation. C’est en particulier le cas du tour des remparts, défiguré, où l’on peut trouver un panneau d’affichage tous les 50m en moyenne, mais également route de Montfavet, de Marseille …etc. Ce ne sont pas moins de 204 nouveaux panneaux publicitaires qui seront installés au coeur et aux abords de la cité des Papes d’ici janvier 2016. La ville d’Avignon, prenant le contrepied de Grenoble, espère-t-elle financer par la publicité l’austérité et les restrictions de budget imposés par le gouvernement Valls-Hollande ?
A cette augmentation du nombre de panneaux publicitaires, il faut ajouter le fait qu‘une ou deux publicités monopolisent les panneaux. En ce début décembre, on peut donc faire le tour des remparts et rencontrer un vingtaine de panneaux Body House. A croire que notre ville, joyau du patrimoine français, serait sponsorisée par une boutique érotique ? Ces méthodes de marketing sont bien rodées. On appelle cela l’effet de simple exposition : rendre positive une marque par simple répétition.
Le Parti de Gauche prône la résistance face à l’agression publicitaire. La publicité dévore le paysage urbain et rural. Elle est devenue une véritable pollution visuelle dans nos communes. Elle a pour objectif de faire consommer toujours plus, soutenant une société fondée sur le productivisme, suscitant la frustration et la soif d’avoir plutôt que le bonheur d’être. Les élus ont des moyens légaux, des outils juridiques pour restreindre la publicité dans l’espace public (voir ici). Nous les encourageons à les utiliser.
Si on veut sortir du vote protestataire, si on veut que les choses changent, nos élus ne doivent pas se borner à être de « bons gestionnaires », mais porter un projet de société pour la transformer en profondeur. Seuls 19 panneaux sont prévus pour la libre expression. Quel projet conduisons-nous : endormir les citoyens pour en faire des moutons consommateurs, ou bien les considérer comme des êtres humains dotés d’un cerveau et d’un esprit critique, et tout faire pour leur donner les moyens de s’émanciper et de vivre ensemble ?