Une analyse sans détour par nos confrères Julie Del Papa (PG Avignon), Didier Théveniau et David Gau,du projet de loi sur la transition énergétique déposé par Ségolène Royal au mois de juin : ICI
On y explique en particulier la schizophrénie d’une gouvernement qui prône la sobriété énergétique, tout en misant à fond sur la voiture électrique pour préserver contre vents et marées son parc nucléaire. Une frilosité remarquable à l’égard d’EDF, dont l’Etat possède une bonne partie du capital, et qu’il pourrait réorienter sans problème. Mais les lobbys du nucléaire ont encore montré leur hégémonie sur le pouvoir politique… On passe du capitalisme vert à la « croissance sobre » quelle avancée !!
Une évolution qui dit vouloir la sobriété énergétique, mais ne tient pas compte du coup du nucléaire (dénoncé par la cours des comptes) , de la sécurité et de la santé des sous-traitants, de la nécessaire concertation et du temps long indispensable à toute politique énergétique… Et les députés EELV qui applaudissent ? Tant pis pour les militants à l’oeil critique…
Alors que faire ? Le temps long réside ans la planification écologique et la règle verte : ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut reconstituer elle même en un temps raisonnable. Investissement dans des programmes d’élimination des déchets nucléaires. Véritable reconversion dans la recherche pour l’es énergies renouvelables. Abrogation de la loi NOME et création d’un pôle public de l’énergie. La seule optique de l’énergie à bon marché n’emmènera jamais la transition énergétique…
Au niveau local, il semblerait qu’à Marcoule, se poursuive le projet de recherche ASTRID de construction d’un réacteur quatrième génération, d’un coût de 625millions d’euros, permettant soit disant de manger une partie de ses déchets… « Douce » utopie : le temps qu’on y arrive, les réserves en uranium de la planète devrait être épuisées, alors, à quoi bon ?? Il y a tant d’énergie à investir dans le renouvelable…
