Communiqué du Parti de Gauche de Vaucluse
Contre l’austérité et la réforme du Code du Travail, le Parti de Gauche de Vaucluse soutient les étudiants avignonnais en lutte qui occupent leur lieu de travail.
Ils étaient une vingtaine hier soir jeudi 21 Avril à avoir osé occuper l’université d’Avignon qui ferme pourtant tous les jours à 20h, en protestation contre le projet de loi El Khomri de réforme du Code du travail. Après tractation avec la direction et déplacement de la police, ils ont fini par obtenir l’autorisation de passer la nuit dans leur amphi pour une opération « Fac debout ». A quoi bon faire des études longues tout en survivant grâce à des jobs précaires, si c’est pour se retrouver à la sortie avec des CDD d’un mois pour se faire exploiter grâce à la « flexi-précarité ». Après un détournement clownesque du très sage carnaval organisé par Inter-Asso-La Fage dans l’après-midi, ils ont appliqué ce qu’ils avaient voté en AG l’avant-veille : « Fac Debout », avec le souci de faire bouger les consciences et de réveiller le campus. Le PG84 soutient ces éclaireurs, qui, soucieux de leurs partiels, arrivent à trouver le temps d’agir localement, tenant depuis trois jours des permanences à l’université pour expliquer les méfaits du projet de loi.
On entend d’ici les belles personnes très soucieuses des questions de budget, qui critiqueront le coût pour les vigiles de nuit qu’a dû embaucher l’université. Mais quelle somme en comparaison avec l’argent fou dépensé pour la fouille continuelle à l’entrée de l’université pendant plus de deux mois après les attentats ? les terroristes ont-ils maintenant disparu ?… somme à laquelle on peut rajouter les frais d’avocats que l’université a engagé dans l’inutile et artificielle affaire Mezzadri ?
Le PG84 soutient également pleinement les étudiants et le personnel de l’Ecole d’Art d’Avignon, qui ont eux aussi occupé leur école, face à la menace très sérieuse de ne pas recruter de promotion en septembre et la mort annoncée de l’école en perspective. La mairie d’Avignon évoque simplement des questions de réduction des dotations d’État, tandis que C.Helle confirme « une vraie volonté de baisser la participation de la Ville », en invitant à ce que l’on « pense l’école autrement, avec un coût moins élevé pour la Ville. » Déplorable. Entre cette affaire, et le refus de soutenir davantage les petites structures telles que le Théâtre des Vents, il semblerait bien que pour la mairie, Avignon ne soit la ville de la culture que pendant le mois de juillet… et un groupe PS à la mairie qui se contente d’appliquer les coupes budgétaires, sans jamais réellement crier halte à l’austérité contre un gouvernement dont ils sont les représentants locaux.