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Avr 30

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Communiqué : Avignon, éviction des élus EELV Cervantes/Gros

Communiqué de presse des militants du Parti de Gauche de Vaucluse

concernant l’éviction des adjoints EELV J.P. Cervantes et O. Gros

Suite au limogeage des adjoints EELV J.P. Cervantes et O. Gros après l’affaire de l’abattage des platanes, le Parti de Gauche de Vaucluse s’interroge sur les pratiques démocratiques de la mairie d’Avignon.

Il y a deux ans les mêmes élus socialistes s’étaient bruyamment indignés lors de l’éviction de ses adjoints par l’ancienne maire UMP MJ Roig. Il s’agissait selon C. Lagrange (PS) d’ « une dérive autocratique amorcée dès le début de ce mandat et [qui] masque les vrais problèmes qui concernent plus les Avignonnais que la valse des délégations ». Troublant miroir asymétrique…

L’élu-chef, caractéristique de la Vème république. Cet épisode nous donne un exemple supplémentaire du caractère monarchique des institutions de notre vieille Vème république. Que reproche exactement Cécile Helle à son adjoint ? « une rupture de confiance et de loyauté« . La loyauté envers le chef exclurait donc la loyauté envers ses idées, ses convictions, renforçant hélas le sentiment croissant dans notre population, qu’arrivant aux responsabilités, les hommes politiques oublieraient leurs idées si chères. Hélas cette pratique serait-elle si courante que personne ne s’en offusque ?

Le problème démocratique des logiques de groupe en conseil municipal. Un conseiller municipal qui a des responsabilités est donc implicitement obligé de suivre l’avis de son groupe. Il perdrait ainsi sa liberté de voter / s’exprimer en son âme et conscience en échange de ses délégations : un déni de démocratie interne impensable pour le citoyen lambda, qui se figure naïvement que chaque membre du CM peut voter comme il le veut.

Quelle alternative proposer dans une 6ème république ? Quand on donne aux élus un pouvoir, ils se sentent obligés de l’utiliser. C’est comme le 49-3 au niveau national. Il faut donc changer de système et mettre des gardes fous. On peut toujours dire qu’il faut changer les mentalités, mais ce sont des vœux pieux qui n’engagent personne.

Une première piste est la possibilité de révocation a mi mandat. Le Parti de Gauche a mis en avant cette idée par la votation citoyenne organisée en novembre dernier. Ainsi le monarque est quand même assis sur un siège qui peut devenir éjectable. Ça pourrait l’inviter à plus de tolérance. Mais alors que faire en cas de conflit marqué entre le maire et un de ses adjoints, si on interdit au maire le limogeage pur et simple ? On peut par exemple imaginer que le groupe ait un droit de révocation interne, ou autre chose… Des réponses que le peuple devrait élaborer lui-même lors de la convocation d’une assemblée constituante pour la 6ème république.

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